Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« L’échec de la diplomatie ne doit pas automatiquement mener au début de l’option militaire. » Dans une interview, le ministre allemand de la Défense estime certes frustrant d’assister aux violences commises en Syrie, mais il rejette une intervention militaire.
Thomas de Maizière souligne qu’une zone d’interdiction aérienne ne suffirait pas à pacifier le pays mais que des dizaines de milliers de soldats étrangers devraient être envoyés sur place. Une option qui n’est pas envisageable logistiquement et politiquement pour le ministre.
Thomas de Maizière plaide en revanche pour un soutien humanitaire et matériel aux éléments démocratiques de l’opposition syrienne. Après son retrait dans la crise libyenne, en coulisse, à l’instar notamment du ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, l'Allemagne s’active.
Une cinquantaine d’opposants syriens travaillent à Berlin à la rédaction d’une nouvelle Constitution pour l’après-Assad. Le groupe des amis de la Syrie a créé dans la capitale allemande un secrétariat qui coordonne les réunions de travail et les contacts avec l’opposition au régime de Damas.