JO 2012: à Londres, une cérémonie d'ouverture grandiose «so british»

La ville de Londres a revêtu ses habits de lumière. C'est le grand moment tant attendu par la Grande-Bretagne, après sept ans de travaux et douze milliards d'euros investis. La cérémonie d'ouverture des JO a débuté ce vendredi 27 juillet à 21h locales au stade olympique de Stratford, devant 80 000 spectateurs. Une cérémonie de trois heures retransmise dans le monde entier pour plus d'un milliard de téléspectateurs, clôturée par le défilé de 10 500 athlètes venus de 204 pays.

Avec l'un de nos envoyés spéciaux à Londres, Olivier Pron

Le spectacle a commencé après un compte à rebours que l’on a pu suivre sur les écrans géants du stade. Des images représentant l’Angleterre ont défilé, ainsi que des chiffres glissés à droite et à gauche. C'est le cycliste anglais Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France 2012 dimanche dernier, vêtu d'un maillot jaune, qui a sonné la cloche olympique, donnant le coup d'envoi d'un spectacle de trois heures.

Sous les yeux émerveillés des dizaines de milliers de personnes, était dévoilé un paysage de la campagne anglaise en pleine Révolution industrielle. Le spectacle a été pensé et chorégraphié par Danny Boyle, le réalisateur multi-oscarisé de Slumdog Millionaire. Il a débuté au son de «Flowers of Scotland», l'hymne du XVe siècle écossais, et d'un chant traditionnel gallois. Au milieu du stade, une quarantaine de moutons qui paissent sur la pelouse évoquant un royaume rural d'antan bousculé par la Révolution industrielle où apparaissent d'immenses cheminées, une forge... dans un fracas de percussions et harmonies grandiloquentes.

Des centaines de danseurs et musiciens, et quelque 10 000 figurants, étaient présents bien avant que le spectacle commence, pour faire monter le suspense. La passion régnait autour de ce spectacle très britannique qui met en scène James Bond, les Beatles, Mary Poppins, des infirmières du NHS (National Health Service ) et même David Beckham, le « Spice Boy » du foot anglais. Un spectacle qui puise avec humour aux racines de l'identité britannique, avec différents tableaux inspirés de La Tempête, une pièce de William Shakespeare.

« Le monde a les yeux braqués sur Londres », a dit le présentateur de la cérémonie, « le monde doit voir comment nous savons accueillir les jeux ». L'Angleterre a la pression ce vendredi soir, mais tout a été fait pour que le spectacle soit extraordinaire, avec notamment un orchestre philharmonique et la présence de nombreuses personnalités : une centaine de têtes couronnées, près de soixante-dix chefs d’Etat et de gouvernement assis dans les tribunes, mais aussi Mitt Romney, le candidat à la Maison Blanche, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies ou encore Michelle Obama.

Au total, trois heures de spectacle pour enivrer Londres : une heure et demie pour rêver puis une heure et demie pour voir les 10 000 athlètes défiler sous nos yeux.

C'est à la Reine d'Angleterre qu'est revenu l'honneur, au bout de la nuit, d'ouvrir officiellement les XXXe Jeux olympiques de l'ère moderne.

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