Nouvelle journée noire sur les marchés européens, les craintes focalisées sur l'Espagne

Nouvelle journée noire sur les Bourses européennes. Lundi 23 juillet, à Madrid et à Milan, la Bourse a chuté de plus de 5% en cours de séance et Paris a chuté de près de 3%. De nouvelles inquiétudes pour l'économie espagnole et pour la situation en Grèce semblent être à l'origine de cette nouvelle crise. Par ailleurs, l'agence de notation Moody's a décidé de mettre sous surveillance l'Allemagne, qui pourrait ainsi perdre son fameux triple A. Les Pays-Bas et le Luxembourg sont aussi dans le collimateur de Moddy's, qui justifie cette nouvelle tendance par l'incertitude « croissante » qui entoure la crise de la dette dans la zone euro.

Avec notre bureau de Bruxelles

La situation grecque a ravivé les inquiétudes. Des déclarations en Allemagne remettent l’intransigeance budgétaire sur l’avant-scène et font craindre que l’Allemagne ne défende plus bec et ongles le maintien de la Grèce dans la zone euro.

D’autre part, des rumeurs affirment que le Fonds monétaire international (FMI) pourrait mettre son aide entre parenthèses. A tel point que le FMI a été, finalement, obligé de répéter qu’il continuerait à soutenir le pays.

Dans le même temps, la Commission européenne affirme ne pas s’attendre à un décaissement de l’aide à la Grèce avant septembre au moment du rapport de la troïka des bailleurs de fonds (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international). La troïka n’arrive que ce mardi à Athènes.

Mais c’est surtout la situation de l’Espagne qui échaude les marchés. Après la demande d’aide de la Communauté autonome valencienne, les marchés craignent que le plan de soutien aux banques espagnoles, finalisé vendredi, soit insuffisant pour éviter la contagion de la crise financière, et oblige les Européens à mettre sur pied un plan de sauvetage pour la quatrième économie de la zone euro.

Les craintes sont alimentées par le fait que la recapitalisation directe des banques ne sera possible qu’à l’automne, et qu’en attendant, les aides à venir vont furieusement ressembler à un plan de soutien budgétaire.

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