Grèce : Antonis Samaras se veut rassurant vis-à-vis de ses créanciers

Le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras a fait son discours de politique générale, vendredi 6 juillet, devant l'Assemblée. Alors que depuis jeudi, la troïka est de nouveau à Athènes, et que le gouvernement tente de négocier avec ses créanciers un allègement de la cure d'austérité, le Premier ministre a prôné les privatisations et la réforme de l'administration publique.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Le ton a été donné dès le début du discours : Antonis Samaras s'est prononcé très clairement en faveur de la vague de privatisations qui avait été demandée par la troïka il y a déjà un an et demi, mais qui avait depuis à peine démarré. « Nous allons privatiser au-delà des engagements qui étaient prévus : il faut faire ces privatisations afin qu'il y ait des investissements, et donc des emplois et de la croissance. Notamment pour les chemins de fer et la libéralisation du marché de l'énergie », a-t-il déclaré.

Le but : prouver sa bonne volonté auprès de la troïka, afin de pouvoir obtenir des allègements sur d'autres plans. Comme annoncé pendant la campagne électorale, Samaras demande ainsi un délai supplémentaire de deux ans pour rééquilibrer les comptes du pays. Mais le Premier ministre a insisté sur ses engagements : « La diminution du déficit est notre objectif premier. Le contrôle de la dette est également notre objectif. Et les changements pour améliorer la compétitivité de notre économie sont une priorité. »

Un message qui n'a recueilli les applaudissements que d'une partie de l'Assemblée. La gauche radicale de Syriza, première force d'opposition avec ses 71 députés, compte bien faire entendre ses désaccords lors des débats qui vont suivre jusqu'à dimanche.

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