Avec notre bureau à Bruxelles
Depuis les premières législatives et même avant, le programme de réforme en Grèce est de facto, à l’arrêt. Et les Européens estiment qu’un retard considérable est en train d’être accumulé.
La troïka devait évaluer la situation, afin de fixer de nouveaux objectifs. La mission était cruciale, à quelques jours du sommet de Bruxelles, puisque pour les Européens, la priorité est maintenant que le nouveau gouvernement rattrape le temps perdu.
Mais en réalité, la semaine qui s’ouvre et le sommet européen qui la clôt, risquent de tendre à l’extrême les relations entre la Grèce et ses partenaires européens. Non contents de ne pas signer des deux mains la poursuite des réformes promises, le nouveau gouvernement ambitionne d’obtenir des Européens le droit de geler les suppressions de postes de fonctionnaires, d’alléger la fiscalité, d’offrir des aides, ainsi que de repousser de deux ans le retour du déficit public dans les limites autorisées.
Certains Européens, dont l’Allemagne, sont prêts à une relative indulgence, mais uniquement sur le calendrier, et pas sur la substance. En outre, les révélations sur l’embauche de fonctionnaires, réalisée contrairement aux promesses, risque de ne rien arranger.