Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon
Après le sauvetage des banques, le gouvernement espagnol pourrait venir à la rescousse des régions autonomes, qui n’arrivent pas à surmonter leur dette publique.
Cette crainte, qui obnubile Bruxelles et a fait exploser la prime de risque espagnole à un taux record de 600 points, vient de se concrétiser avec la Communauté de Valence. Cette région accumule depuis plus d’un an une dette supérieure à 20,5% de son PIB, alors qu’elle ne devrait pas dépasser les 1,5%.
Elle devient ainsi la première des 17 régions espagnoles à solliciter l’intervention du pouvoir central. Connue pour son circuit de Formule 1, pour avoir accueilli la Coupe de l’America et pour son luxueux musée des sciences et des arts, Valence a été victime de la folie des grandeurs, en s’endettant outre mesure.
Aujourd’hui, le pouvoir régional ne peut plus payer les prestataires de services, et aucune banque n’est disposée à lui prêter de l’argent. D’ici quelques jours, Madrid devrait discuter du montant du prêt, et envoyer ses hommes pour prendre en main la gestion des finances valenciennes.