Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard
« Un bon roi souffre avec son peuple ». Juan Carlos est un démocrate qui, soyons en sûrs, a longuement médité sur le sort de certains de ses ancêtres bourbons. Ces derniers temps, la monarchie a été ébranlée par les affaires peu scrupuleuses du gendre Urdangarin, comme par la désinvolture du roi parti en pleine crise à la chasse à l’éléphant. On aura donc retenu la leçon.
Le roi comme son fils étant au service de l’Etat, comme hauts dignitaires, ils vont comme les autres se serrer la ceinture. Leurs salaires, pour Juan Carlos 292 000 euros à peu près par an, et 141 000 pour Felipe, baisseront de 7,1%. En réalité, étant donné le nombre d’actes officiels qu’ils sont obligés d’honorer, il n’y a pas là par rapport au salaire de certains grands patrons de quoi crier au scandale.
D’ailleurs, le train de vie de la Maison royale va aussi être réduit comme les sommes allouées à la reine et aux infantes lorsqu’elles sont en représentation. Le budget de la Maison royale est en baisse. Aujourd’hui il se chiffre à 8 millions d’euros et son montant est gelé depuis longtemps. Il a augmenté de 18% en 10 ans, rien à voir avec celui de l’Etat.
Le roi fait un geste de solidarité que ses sujets apprécieront sûrement, même si décidément ils ne vivent pas dans le même monde.