Paris, Londres, Francfort, Milan, Madrid : toutes les Bourses européennes reculaient lourdement, parfois jusqu'à 6% comme à Athènes. Et Wall Street leur emboîtait le pas dès l'ouverture. En dépit des dénégations répétées du gouvernement espagnol, qui rejette toute hypothèse de sauvetage global, les marchés financiers n'y croient plus.
La décision de Madrid et de Rome d'interdire temporairement les ventes à découvert pour tenter de calmer le jeu a plutôt eu l'effet inverse. A cela s'ajoutent de nouvelles incertitudes sur la Grèce. Et, dans cette ambiance de psychose, les banques et les assurances sont les plus malmenées, car elles sont les premières concernées en cas de défaut de paiement de l'Espagne et de la Grèce. Par exemple, alors que la Bourse de Paris cédait un peu plus de 3%, les banques Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas perdaient beaucoup plus, de 6% à 7%. La méfiance à l'égard de l'Espagne s'est encore manifestée clairement avec le taux d'intérêt record de 7,5% exigé par les marchés pour lui prêter des fonds sur 10 ans.