L'opposition parlementaire se fait les dents sur la loi de finances rectificative

Depuis le début de la session estivale extraordinaire à l'Assemblée nationale, les incidents et autres suspensions de séance se multiplient car les débats sont tendus entre la majorité et une opposition qui veut exister. Le débat sur la loi de finances rectificative et notamment sur la suppression des aides aux heures supplémentaires, symboles de la présidence de Nicolas Sarkozy et votée par les parlementaires mercredi 18 juillet au soir, a été l'occasion de nouvelles passes d'armes.

Ils sont bien moins nombreux qu'avant les législatives, mais les députés UMP sont loin d'être assommés. L'examen du projet de loi de finances rectificative leur a donné ce mercredi 18 juillet l'occasion de la démontrer en répétant à l'envi que ce sont les classes moyennes et populaires qui seront les principales victimes des mesures proposées par le gouvernement, même si le président du groupe socialiste récuse. « Les classes moyennes sont celles qui, aujourd’hui, vont avoir le plus à gagner dans le changement. Il va y avoir un effort qui va être plus justement réparti, et ce ne sera pas –pour la première fois depuis longtemps- à elles que l’on demandera de faire l’effort principal » explique Bruno Le Roux.

Pour les députés de l'opposition, il s'agit surtout de faire entendre une autre voix, face à une majorité qui a tous les pouvoirs. Le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, veut se faire entendre : « Les membres de la majorité considèrent détenir à eux tous seuls et de manière absolue la vérité. Peut-être faut-il preuve de moins de mépris. Le PS –TVA sociale, heures supplémentaires- n’est pas très fier de ces mesures… sans doute aussi est-il surpris que nous soyons à ce point combatifs. »

Le communiste André Chassaigne lui, s'attendait à cette combativité : « Derrière tout ça, il y a des intérêts en jeu. Et je pourrais même dire des intérêts de classe sans employer des mots trop anciens. Ils ont été au pouvoir pendant dix ans ; ils ont alimenté la pauvreté dans notre pays et ils ont beaucoup de mal à supporter que l’on puisse revenir sur des décisions qu’ils ont pu prendre

Au delà des chiffres, c'est donc aussi et peut-être surtout une bataille de symboles.

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