Ils sont bien moins nombreux qu'avant les législatives, mais les députés UMP sont loin d'être assommés. L'examen du projet de loi de finances rectificative leur a donné ce mercredi 18 juillet l'occasion de la démontrer en répétant à l'envi que ce sont les classes moyennes et populaires qui seront les principales victimes des mesures proposées par le gouvernement, même si le président du groupe socialiste récuse. « Les classes moyennes sont celles qui, aujourd’hui, vont avoir le plus à gagner dans le changement. Il va y avoir un effort qui va être plus justement réparti, et ce ne sera pas –pour la première fois depuis longtemps- à elles que l’on demandera de faire l’effort principal » explique Bruno Le Roux.
Pour les députés de l'opposition, il s'agit surtout de faire entendre une autre voix, face à une majorité qui a tous les pouvoirs. Le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, veut se faire entendre : « Les membres de la majorité considèrent détenir à eux tous seuls et de manière absolue la vérité. Peut-être faut-il preuve de moins de mépris. Le PS –TVA sociale, heures supplémentaires- n’est pas très fier de ces mesures… sans doute aussi est-il surpris que nous soyons à ce point combatifs. »
Le communiste André Chassaigne lui, s'attendait à cette combativité : « Derrière tout ça, il y a des intérêts en jeu. Et je pourrais même dire des intérêts de classe sans employer des mots trop anciens. Ils ont été au pouvoir pendant dix ans ; ils ont alimenté la pauvreté dans notre pays et ils ont beaucoup de mal à supporter que l’on puisse revenir sur des décisions qu’ils ont pu prendre.»
Au delà des chiffres, c'est donc aussi et peut-être surtout une bataille de symboles.