Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
L’attente a été longue mais la Russie adhère enfin à l’OMC, mettant un terme à l’humiliante position d’être la seule grande puissance à être exclue de l’organisation internationale.
Désormais, la Russie va devoir réduire les droits de douane, de 9,5% actuellement à 6% en 2015. Ce qui reviendra dès l’année prochaine à une perte de 7,9 milliards d’euros pour le budget de l’Etat, selon les calculs du ministère russe des Finances. Les taxes à l’exportation seront réduites, elles aussi.
L’accès au marché russe sera facilité pour les acteurs étrangers, producteurs et prestataires de services. Le gouvernement espère que le marché national profitera rapidement de l’afflux d’investissements étrangers et d’une concurrence stimulée par l’apparition de compétiteurs internationaux.
Selon les pronostics de la Banque mondiale, le produit intérieur brut (PIB) russe devrait à long terme augmenter de 11% grâce à l’adhésion à l’OMC. Trop peu de bénéfices, aux yeux des opposants à l’adhésion, qui dénoncent les dangers d’une compétition inégale entre les producteurs russes et étrangers, notamment dans le secteur agricole.