Mobilisation massive à Madrid des fonctionnaires espagnols contre l'austérité

Les cortèges ont défilé dans près de 80 villes espagnoles jeudi 19 juillet. A Madrid, la grande manifestation a rassemblé une foule compact - estimée à plusieurs centaines de milliers de personnes - à la Puerta del Sol,  répondant massivement à l'appel des syndicats, de la fonction publique notamment, pour protester contre le nouveau plan de rigueur du gouvernement. Des heurts ont éclaté dans la nuit à la fin du rassemblement. La police a dû faire usage de la force en tirant avec des balles en caoutchouc.

De notre correspondante à Madrid, Diane Cambon

Cette fois, les manifestants ont répondu massivement à l’appel des syndicats. A Madrid, tous les collectifs de la fonction publique étaient représentés à la Puerta del Sol pour une nouvelle journée de mobilisation contre le gouvernement.

Julia Calvo, fonctionnaire au ministère de la Culture et de l’Education, est venue exprimer son ras-le-bol contre des coupes budgétaires qui vont réduire son pouvoir d’achat : « Il y a des coupes budgétaires terribles alors que nos salaires sont déjà très bas. On porte vraiment déjà beaucoup, nous autres, le poids de la crise. »

Muni de son casque doré, Pablo s’est joint aux autres pompiers de la capitale pour s’opposer à la suppression du treizième mois pour les fonctionnaires : « Nous sommes fonctionnaires, des travailleurs de la fonction publique et ils sont en train de détruire la classe ouvrière. »

Très en colère contre les réformes de la droite, les Espagnols ont aussi manifesté leur inquiétude face à l’absence de mesure pour relancer l'emploi et l’économie du pays. « Ils sont en train de détruire des emplois, car chaque jour sont mis à la porte des gens. Au lieu de créer des emplois comme ils l’avaient promis, nous allons droit à la ruine, nous allons terminer pire que la Grèce. »

Le gouvernement veut économiser 65 milliards d’euros en deux ans ce qui implique d'imposer un sacrifice financier historique à la population, alors que déjà depuis quatre ans, l’Espagne subit de plein fouet les effets de la crise économique.

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