Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Comme lors des neufs scrutins précédents, une large coalition réunissant les députés conservateurs d’Angela Merkel mais aussi les sociaux-démocrates et les écologistes, était au rendez-vous. Ce soutien très large permet à la chancelière d’engranger à nouveau un succès même si elle n’a pas obtenu de majorité absolue au Bundestag grâce aux seules voix de sa coalition, certains députés chrétiens-démocrates ou libéraux ayant des états d’âme.
Le ministre des Finances avait souligné l’importance d’un sauvetage des banques espagnoles pour l’économie réelle en générale. Face aux doutes de ceux qui critiquaient le manque de conditions posées à Madrid, Wolfgang Schäuble a répété que l’Espagne était garante du remboursement des 100 milliards d’euros envisagés dont 30 à la charge de l’Allemagne.
Car malgré cette large majorité, de nombreux élus ont voté sans enthousiasme pour ces mesures se demandant, par exemple, s’il était judicieux d’aider des banques qui n’ont pas brillé par leur gestion ou si des règles plus strictes n’auraient pas dû être adoptées sur une participation des créanciers privés.