Avec notre bureau de Bruxelles
Cette réunion de l’Eurogroupe était censée mettre sur les rails les accords survenus lors du dernier sommet européen. Mais tout n’est pas encore prêt, loin de là. Pour l’Espagne, dont les plans d'aide aux banques va encore être au coeur des débats, rien ne pourra être définitivement ficelé.
D’abord, la somme précise dont les banques espagnoles ont besoin ne sera connue que de manière très progressive. Ensuite, les ministres doivent mettre la dernière main au mémorandum qui fixe les modalités pratiques de l’aide (le texte final pourrait ne pas être signé avant la fin du mois).
Par ailleurs, de nettes dissensions se sont dessinées avec la Finlande et les Pays-Bas, qui ont remis en cause les acquis majeurs du sommet. A savoir : la recapitalisation directe des banques, et la possibilité de racheter des obligations sur le marché secondaire. Une attitude fustigée par le président du conseil italien, Mario Monti, qui estime que cela réduit la crédibilité de l’action européenne.
En fin de compte, la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de l’Eurogroupe devrait être le seul débat à avancer de manière visible, puisque le Premier ministre luxembourgeois aurait accepté d’être reconduit ce lundi pour six mois, sur l’insistance de la France.