Avec notre bureau de Bruxelles,
Evoquer une sortie de la Grèce de la zone euro c’est absurde, c’est du non-sens, de la «propagande» a martelé Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, en réponse à la multiplication des déclarations en Europe avant la tenue de la réunion des ministres des Finances des pays de la zone euro. Ces déclarations avaient évidemment pour but de faire monter d’un cran la pression sur Athènes mais la question n’a absolument pas été abordée entre les dix-sept ministres des Finances.
Au contraire, les Européens ont réaffirmé leur volonté de tout faire pour conserver la Grèce dans l’Union économique et monétaire. Ils maintiennent donc leur effort de solidarité financière ; une solidarité qui a déjà coûté 148 milliards d’euros à l’Union européenne et au Fonds monétaire international, ont-ils lourdement souligné.
Mais en échange, les ministres ont demandé à la Grèce de continuer les réformes promises en contrepartie du deuxième plan de sauvetage lancé en février dernier. Les Européens ont donc appelé les partis grecs à former rapidement un nouveau gouvernement, qui fasse adopter les réformes et applique les mesures d’austérité.
Cette réunion de l’Eurogroupe aura donc été pour les 17 pays membres l’occasion de resserrer les rangs, mais ce faisant, ils remettent le maintien de la Grèce dans la zone euro au centre de la crédibilité future de la monnaie unique.