Les Grecs doivent le savoir : ils ne recevront plus de financement de la part de l'Union européenne, ni du FMI, s'ils ne mettent pas en œuvre les réformes exigées par les créanciers internationaux.
C'est le message que devrait délivrer l’Eurogroupe demain 14 mai à Bruxelles. Déjà, la semaine dernière, les responsables de la zone euro ont exprimé leur désapprobation face à la situation politique à Athènes en ne versant pas la totalité de l'aide promise. Les besoins sont couverts jusqu'en juin mais pas au-delà. Et si les conditions politiques ne sont pas réunies d'ici là, le pire est à craindre.
José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro. Certes, l'élection en France de François Hollande renforce le camp de ceux qui souhaitent un relâchement de la pression sur les pays du sud de l'Europe. Mais les Grecs peuvent aussi s'inquiéter : le ministre des Finances allemand Wolfang Schauble, peu enclin à la souplesse, a confirmé qu'il se verrait bien prendre en juin prochain la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de l’Eurogroupe.