Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt
La réunion de la dernière chance n’a vraisemblablement pas permis de bouger les lignes. La gauche radicale campe en effet sur sa position, c’est-à-dire un refus catégorique de soutenir un gouvernement pro-austérité. « Nous n’allons pas participer au crime », a déclaré le chef du parti Syriza, Alexis Tsipras, après sa rencontre avec le conservateur Antonis Samaras, le socialiste Evangélos Vénizélos et le président grec. Alexis Tsipras a affirmé qu'en revanche, un accord a été trouvé entre les conservateurs, les socialistes et « un petit parti » (vraisemblablement Dimar). Une version démentie peu après par les dirigeants de cette formation de gauche.
Un membre du bureau politique de Syriza confie que son parti laisse le choix aujourd’hui aux trois partis de former ce gouvernement d’union nationale mais sans y participer ni les soutenir. Syriza promet même une opposition très dure, très ferme, en appelant à une mobilisation dans la rue du peuple grec pour rejeter une telle coalition.
On est donc très loin d’un compromis à quatre, et un accord à trois est de toute façon très peu probable puisque jusqu’à présent, le petit parti Dimar avait toujours exigé la participation de Syriza en disant qu’il ne voulait pas, seul, servir d'alibi pour continuer la marche forcée de la rigueur. De nouvelles élections semblent à ce jour presque inévitables.