Avec notre bureau de Bruxelles,
Selon le célèbre aphorisme, personne n’est irremplaçable. Le Premier ministre luxembourgeois semble être preuve que ce n’es pas toujours vrai dans la zone euro. Depuis que les pays membres de l’Union économique et monétaire ont choisi de doter l’Eurogroupe d’un président, Jean-Claude Juncker est le seul à voir occupé cette fonction. Nommé pour la première fois au 1er janvier 2005 pour un mandat d’un an, il a été reconduit à chaque fois, même avec les changements apportés par le traité de Lisbonne qui prévoit pour l’Eurogroupe des présidences de deux ans et demi.
Le mandat de Jean-Claude Juncker s’achève au 17 juillet et il avait prévenu de son désir de ne pas être reconduit au bout de sept ans et demi de bons et loyaux services. Mais son remplacement n’est pas une affaire de tout repos : la France aurait préféré que Jean-Claude Juncker soit reconduit, l’Allemagne mettait en avant pour cette succession son propre ministre des Finances, Wolfgang Schaüble. C’était d’ailleurs selon Jean-Claude Juncker lui-même le meilleur candidat à sa succession.
Le compromis qui aurait été trouvé entre Paris et Berlin reflète bien la quadrature du cercle que constitue désormais pour les 17 pays de la zone euro toute décision susceptible d’influer sur la direction que va prendre l’Union économique et monétaire.