Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Ce vendredi pourrait être le dernier jour de Traian Basescu comme président de la Roumanie, le Parlement roumain étant visiblement décidé à le destituer avant la fin de la semaine. Un référendum sera par la suite organisé dans un délai de trente jours, mais les sondages montrent que Traian Basescu est mal placé pour le gagner.
Pour ses détracteurs de centre gauche, l’actuel président a violé la Constitution, en essayant notamment de s’octroyer trop de pouvoirs ces dernières années. Une accusation rejetée par les partisans du chef de l’Etat, qui estiment que c’est la coalition de centre gauche qui est en train de violer des lois et de subordonner des institutions, le tout très rapidement : depuis moins d’une semaine, la coalition sociale-libérale, au pouvoir depuis moins de deux mois, ne cesse de procéder à des changements institutionnels afin de rendre plus facile la destitution du chef de l’Etat. Ainsi, le référendum ne requiert désormais plus que la majorité des votants, et non celle des inscrits. Par ailleurs, la majorité a modifié les pouvoirs de la Cour constitutionnelle.
Ces changements inquiètent en Roumanie mais aussi au-delà. Les Etats-Unis, la Commission européenne ainsi que plusieurs capitales européennes se sont déclarés préoccupés et regardent de près les évolutions à Bucarest.