La destitution du président est enclenchée en Roumanie

En Roumanie, le nouveau gouvernement de centre gauche s’est lancé dans une offensive sans précédent dans le but de changer les institutions du pays. Arrivé au pouvoir depuis cinquante jours, à la suite d'une motion de censure qui a renversé le gouvernement de centre-droit, la nouvelle coalition a procédé ces dernières quarante-huit heures à des changements importants qui pourraient culminer avec la destitution du président de la République.

Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu

L’actualité s’est brusquement accélérée ces derniers jours à Bucarest. Dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 juillet 2012, la coalition de centre gauche au pouvoir a destitué les présidents des deux Chambres du Parlement, qui étaient issues des rangs de l’opposition.

Mercredi 4 juillet au matin, le gouvernement a réduit les attributions de la Cour constitutionnelle. Dans l’après-midi, la coalition de centre gauche a enclenché les procédures pour la destitution du président de la Roumanie, Traian Basescu. La coalition socio-libérale reproche au président de centre droit d’être une source de blocage pour la Roumanie. La destitution du chef de l’Etat pourrait intervenir d’ici la fin de la semaine.

Ces actions d’une extrême rapidité provoquent de l’inquiétude en Roumanie et au niveau européen. Pour une dizaine d’ONG roumaines, l’Etat de droit est victime d’attaques sans précédent. La commissaire européenne chargée de la Justice, Viviane Reding, s’est déclarée elle aussi inquiète des attaques contre la Cour constitutionnelle roumaine.

En guise de réponse, le chef du gouvernement roumain estime que les médias et l’opinion publique sont victimes d’une désinformation de la part de l’opposition.

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