L'Italie poursuit sa cure d'austérité. Ce nouveau plan de rigueur doit permettre une réduction des dépenses publiques de 4,5 milliards d'euros dès 2012 et de plus de 10 milliards en 2013 et 2014. Soit un total de 26 milliards de coupes budgétaires sur trois ans.
Ces économies visent l'administration publique, avec une baisse de 10% du nombre des fonctionnaires. Sont notamment concernés les secteurs de la justice, de l'éducation mais aussi de la santé. Les subventions aux universités et les transferts aux régions sont également touchés. Une vaste réforme des collectivités territoriales va être mise en place, pour réduire les coûts de fonctionnement.
Pour Mario Monti, il s’agit de regagner la confiance des marchés. Depuis le début de l’année, l’Italie est revenue dans la ligne de mire des spéculateurs. Les investisseurs redoutent les effets du ralentissement économique du pays entré en récession depuis six mois.
Au premier trimestre, le déficit public a atteint 8% du PIB, en raison de la baisse des recettes fiscales et de la hausse des taux sur la dette italienne. Les taux d'emprunt à dix ans ont en effet dépassé pour la première fois, la barre symbolique des 6%.