Sauvée par le gouvernement italien, la plus vieille banque du monde licencie 4600 employés

La Banca Monte dei Paschi di Siena (BPMS) a annoncé, ce mercredi 27 juin, le licenciement de 4600 personnes et la fermeture de 400 agences. Hier, le gouvernement italien avait décidé de lui accorder une nouvelle aide d’urgence de près de deux milliards d'euros. Il s’agit de permettre à cet établissement prestigieux de renforcer ses fonds propres et de se mettre en conformité avec les nouvelles règles bancaires.

C'est une purge douloureuse que la vénérable banque de Sienne a annoncé ce mercredi 27 juin à ses salariés. Pas moins de 400 agences vont fermer leurs portes, soit 10% de son réseau. Une décision qui signifie le licenciement de 4600 employés, 15% des effectifs.

Lundi, l'Etat l'a assuré de son soutien : deux milliards d'euros seront injectés pour renforcer les fonds propres de la banque. Elle va aussi vendre 1 milliard 500 millions d'euros d'obligations spéciales à son sauveur pour rétablir ses comptes. Et elle en a besoin au plus vite pour se conformer aux exigences de l'Autorité bancaire européenne.

C'est le premier établissement de la péninsule qui nécessite le secours de l'Etat depuis que la crise de la dette mine les finances publiques. C'est bien la moindre des choses, puisque c'est à cause de son exposition à la dette italienne que ses comptes ont chaviré.

Autre point faible de la BPMS : le rachat du réseau d'un concurrent. Cela lui a permis de devenir la troisième banque du pays. Mais à quel prix ? La banque a sans doute présumé de ses forces.

Fondée en 1472 à Sienne, en Toscane, la Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) est la plus ancienne du monde et compte actuellement 6 millions de clients. Mais c’est aussi la banque italienne la plus affectée par la crise de la zone euro.

En 2011, elle a enregistré une perte de plus de 4,5 milliards d’euros. L’aide, concédée en urgence par le gouvernement de Mario Monti, va donc lui permettre d’atteindre un ratio de fonds propres durs de 9% et d’être en conformité avec les conditions fixées par l’Autorité bancaire européenne (EBA).

En outre, le gouvernement a précisé qu’il remplacera le prêt de 1,9 milliard d’euros, accordé à cette banque en 2009, par un nouveau prêt. Ce qui porte son intervention à un montant maximum de 3,9 milliards d’euros.

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