Nouveau gouvernement en Grèce: les partenaires européens soulagés

« La zone euro est rassurée par la Grèce » : des mots, inhabituels ces derniers temps, prononcés jeudi par Jean-Claude Juncker, le patron de l'eurogroupe qui présidait à Luxembourg une nouvelle réunion consacrée à la crise économique, avec sur la table deux dossiers prioritaires, l'Espagne et la Grèce.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Les partenaires de la Grèce peuvent être soulagés. Le nouveau Premier ministre, le conservateur Antonis Samaras a réussi, rapidement, à former autour de lui un gouvernement qui affiche une unité sur un programme, celui de réviser certains termes du mémorandum - cet ensemble de réformes adoptées en échange du prêt des Européens et du FMI.

Mais le gouvernement a bien souligné que cela se fera sans mettre en danger l'appartenance de la Grèce à la zone euro, et que l'objectif reste de résorber complètement le déficit budgétaire.

Chose inédite en Grèce, ce gouvernement semble dépasser les appartenances partisanes. Même si l'on y trouve une dizaine de cadres de la droite de Nouvelle Démocratie, on y trouve aussi des personnalités non étiquetées, proches des socialistes du Pasok et du petit parti Gauche démocratique.

Cela dit, on peut s'interroger sur la durée de vie d'une telle coalition, dans un pays habitué à être gouverné par un seul parti à la fois. Et l'appui de la gauche dépendra évidemment aussi de ce que le gouvernement obtient auprès de la troïka, qui revient dès lundi à Athènes.

Si Bruxelles et le FMI ne lâchent pas un peu de lest sur les mesures et le calendrier, il sera difficile pour la gauche de rester dans le gouvernement.

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