Un gouvernement éclectique pour la Grèce

La Grèce a enfin un gouvernement. Alors que les précédentes élections, en mai, n'avaient pas permis de former une coalition gouvernementale, le scrutin du dimanche 17 juin a eu plus de succès. Le nouveau Premier ministre, Antonis Samaras, a formé ce jeudi 21 juin son gouvernement. Un gouvernement à la composition éclectique.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Dix-sept ministres, 21 adjoints et secrétaires d'Etat, le nouveau gouvernement grec est légèrement plus resserré que les précédents. La droite de Nouvelle Démocratie y est prépondérante, avec une dizaine de portefeuilles attribués à des cadres du parti. Les socialistes du Pasok et le petit parti Gauche démocratique, quant à eux, ont accepté de former cette coalition gouvernementale, mais n'ont pas souhaité trop s'exposer. Ils ont proposé des personnalités proches de leur formation mais non étiquetées.

C'est le cas notamment de Vassilis Rapanos. Le nouveau ministre des Finances est un ancien conseiller du Pasok du début des années 2000, mais aussi de Georges Papandréou, l'ancien Premier ministre. Actuellement président de la Banque nationale de Grèce, Rapanos aura donc la lourde tâche de négocier avec les créanciers du pays, l'Union européenne et le FMI, afin de réviser les termes du mémorandum, ce vaste programme de mesures d'austérité et de réformes structurelles.

Les personnalités proches du parti Gauche démocratique se trouvent, elles aussi, à la tête de ministères importants pour les chantiers à venir : la Justice et la Réforme administrative. Ce gouvernement composite est une nouveauté dans un pays peu habitué des coalitions. Il devrait mettre fin à plus d'un semestre de crise politique.

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