Les banques les plus touchées sont les Américaines : JP Morgane, Morgan Stanley, Bank of America, Citigroup et Golman Sachs.
Deux établissements sont particulièrement sanctionnés : Bank of America et Citigroup, qui ne sont plus qu'à deux crans de la catégorie dite « spéculative ». Viennent ensuite les Britanniques avec notamment HSBC et Barclays, les Suisses avec UBS et le Crédit suisse. Et enfin, la Deutsche Bank et la Royal Bank of Canada.
Les banques françaises ne sont pas épargnées. BNP Paribas et Crédit Agricole perdent deux crans, Société Générale un seul. Les trois établissements français ont désormais la note A2.
La crise des dettes souveraines
Ce qui inquiète Moody's, ce sont les activités de marchés de ces grandes banques, et leur exposition à la dette des Etats de la zone euro. En effet, la crise des dettes souveraines a laminé la valeur des créances détenues par les banques sur certains Etats.
Et de citer le cas de BNP Paribas, sous pression en Italie par le biais de sa filiale BNL. Ou bien encore le Crédit Agricole, dont les comptes sont plombés par sa filiale Emporiki en Grèce.
Selon les dernières estimations, les pertes pour le géant français mutualiste pourraient atteindre les 7 milliards d’euros en cas de faillite d’Athènes, ou de sortie de l’euro. Le Crédit Agricole est aujourd’hui la banque européenne la plus exposée à la dégradation des finances grecques.
Assèchement du crédit
Autres éléments d'inquiétude pour l’agence Moody’s : l’assèchement du crédit interbancaire, la hausse des taux d’emprunt obligataires, et les nouvelles réglementations dites de « Bâle II », comme notamment le renforcement des fonds propres.
Après les sanctions de Moody’s, le coût de financement des banques devrait augmenter, estiment les analystes, même si ces mauvaises notes ne sont pas une surprise pour les marchés.
Au cours des douze derniers mois, les valeurs bancaires ont, en effet, perdu près de 25%. En février dernier, l’agence avait déjà placé sous surveillance les notes de crédit de plusieurs grands noms de la finance internationale, laissant entendre que plusieurs grandes banques internationales seraient déclassées.