De notre correspondant à Londres, Adrien Moss
La revente des billets au marché noir pour tous les événements payants est un sport national en Angleterre. Les organisateurs des Jeux olympiques (JO) ont donc pris des mesures draconiennes pour empêcher ce trafic.
Mais des revendeurs étrangers n’ont pas résisté à l’appât du gain. 1,2 million de tickets ont été envoyés aux revendeurs officiels de 54 pays étrangers. Vingt-sept agents, notamment en Europe centrale, au Moyen-Orient, en Asie, ont été piégés par des reporters du Sunday Times. Filmés secrètement, ces revendeurs ont prévenu les journalistes-acheteurs, prêts à payer les billets dix fois leur prix, que ces transactions étaient illégales.
Ces revendeurs étrangers avaient tout simplement demandé aux organisateurs beaucoup plus de billets que les demandes qu’ils avaient reçues et ils revendaient ce surplus au marché noir. L’agent serbe a ainsi proposé 1 500 billets pour 100 000 euros. Le revendeur pour Israël et Chypre en a offert 500 pour 85 000 euros. Des augmentations allant jusqu’à 1 000 % pour la finale du 100 mètres en athlétisme alors qu’ils n’avaient droit qu’à une plus-value de 20% Réuni en urgence, le Comité international olympique a ouvert une enquête.