Les JO de Londres pas assez éthiques ?

Ils avaient promis les Jeux Olympiques les plus éthiques qui aient jamais été organisés. Un peu plus de 100 jours avant leur ouverture, la presse britannique dénonce les conditions de travail dans les usines d’Indonésie où sont fabriqués les maillots officiels pour les JO de Londres.

Avec notre correspondant à Londres,Adrien Moss

Les maillots des athlètes de l’équipe britannique et les uniformes des volontaires recrutés pour aider le public sont fabriqués pour la compagnie allemande Adidas partenaire officiel des JO 2012, dans 9 usines d’Indonésie situées dans la capitale Jakarta et Tangerang, une ville du nord du pays.

Selon le journal The Independent, des femmes travaillent jusqu’à 65 heures par semaine dans ces usines, soit 25 heures de plus qu’une semaine de travail normale, pour un salaire horaire dérisoire, très inférieur au salaire minimum décent qui a été fixé par une commission ad hoc.

Les organisateurs des jeux ont adhéré à cette charte internationale de travail éthique. Les ouvrières subiraient des brimades si elles vont aux toilettes ou si elles ne travaillent pas assez vite. On leur a demandé jusqu’à cinq heures d’heures supplémentaires par jour, parfois non payées et des délégués syndicaux auraient été licenciés, affirme encore The Independent.

Les responsables londoniens des jeux disent qu’ils prennent ces révélations très au sérieux. Ils ont demandé à Adidas d’ouvrir une enquête dont les conclusions seront rendues publiques.

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