Il y a les sujets qui font consensus et il y a ceux qui fâchent. Ainsi, sur le renforcement de l'union bancaire, seul moyen selon François Hollande de stabiliser l'euro, le chef de l'Etat est parvenu à rallier à sa cause la chancelière allemande, mais les moyens d'y parvenir sont loin de faire l'unanimité. Pour le président français, le nouveau mécanisme européen de stabilité doit disposer d'une licence bancaire pour recapitaliser les établissements en difficulté. Une ligne rouge que refuse de franchir Angela Merkel qui réclame une plus grande intégration budgétaire, donc des transferts de souveraineté.
Autre sujet de friction, le renforcement de l'union monétaire. François Hollande continue à défendre l'idée d'euro-obligations. Il peut compter sur le soutien de l'Italien Mario Monti ou du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Mais Angela Merkel refuse de céder, à moins d'une intégration politique accrue avec à la clé une Europe fédérale.
Paradoxalement, c'est sur la relance de la croissance que le consensus semble possible. Qu'il s'agisse des euro-projets destinés à financer les infrastructures, de la recapitalisation de la banque européenne d'investissement ou de la taxe sur les transactions financières, les positions convergent.