Crise de la dette: l'Espagne dans la tourmente

Après Standard and Poor’s en avril et Fitch la semaine dernière, l'agence de notation Moody's a infligé un terrible revers au gouvernement conservateur de Mariano Rajoy en abaissant de trois crans la note de la dette souveraine espagnole. Une dette presque considérée maintenant comme « spéculative ». Le plan d'aide européen de 100 milliards d'euros pour le secteur bancaire n'a donc pas convaincu les agences.

Cette sanction de l'agence américaine contre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy souligne bien la vulnérabilité croissante des comptes publics, et donc la menace d'un arrêt brutal du refinancement de la dette.

L'Espagne qui plonge, cela signifie également une menace pour l'Italie, dont les taux d’emprunt sont déjà en forte hausse. L’Italie, qui avait réussi à regagner la confiance des marchés, est revenue dans la ligne de mire des spéculateurs.

Pourtant, le président du Conseil italien, Mario Monti, en visite mercredi à Berlin, a réaffirmé sa conviction que l'Italie n'était pas menacée. Mario Monti reconnait que la dette italienne est très élevée, mais le pays peu s'appuyer sur un secteur bancaire solide, des ménages peu endettés. Une adjudication italienne de 4,5 milliards d'euros prévue dans la matinée servira de test de la confiance des investisseurs.

Enfin, il ne faut pas oublier Chypre. Moody's a abaissé de deux crans la note de la dette souveraine chypriote, après avoir déjà sanctionné en début de semaine la situation des banques chypriotes. On envisage déjà une aide européenne de 4 milliards d'euros pour soutenir le secteur bancaire.

 

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