« Je pense que nous avons à gagner du fait que l'Europe change », a déclaré Antonis Samaras. Selon le chef de file du parti conservateur Nouvelle Démocratie, les évolutions en Espagne et en France donnent à la Grèce « plus de possibilités » pour renégocier le plan d’austérité dicté par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, plan que les conservateurs s'étaient pourtant engagés à respecter ensemble avec les socialistes du Pasok.
Mais face à la colère des Grecs, pris dans l’étau de la récession et du chômage, Antonis Samaras souhaite lui aussi désormais – comme d’ailleurs tous les candidats en lice – assouplir les conditions du plan de sauvetage. Au lieu des économies de près de 12 milliards d'euros prévues d'ici 2014, le candidat veut allonger le délai jusqu'en 2016.
Le chef de la Nouvelle Démocratie continue par ailleurs à se poser comme le garant du maintien de la Grèce dans la zone euro, seule option, selon lui, pour assurer « la stabilité » au pays et lui éviter « la catastrophe ».
En cas de victoire, Antonis Samaras se dit donc prêt à coopérer avec quiconque veut le maintien dans l'euro et l'amendement du programme de rigueur pour plus de croissance.