Avec notre bureau de Bruxelles
Ce n’est pas parce que le président du Conseil espagnol, Mariano Rajoy, a longtemps proclamé qu’il ne demanderait pas l’aide internationale pour ses banques, et que ses partenaires ont dû lui tirer l’oreille pour qu’enfin il accepte, samedi dernier, qu’on puisse en conclure qu’il aurait bénéficié d’un quelconque passe-droit qu’on aurait refusé aux Grecs, aux Irlandais et aux Portugais.
Ce n’est pas le cas. Simplement, il faut distinguer les contraintes mises en place par Madrid pour rétablir la viabilité de ses finances publiques d’une part, du renflouement du secteur bancaire espagnol d’autre part. Car l’assainissement budgétaire poursuit son cours normalement, d’autant qu’au dernier sommet, l’Union européenne a accordé une année de plus pour que l’Espagne atteigne les objectifs qui lui ont été assignés. Dès lors, il n’était guère nécessaire de serrer davantage la vis de ce côté-là.
En revanche, il est convenu que les autorités espagnoles sont bien responsables des conditions à imposer à chaque banque, récipiendaire de l’aide internationale, le tout sous l’œil qu’on prévoit vigilant de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI).