Avec notre bureau de Bruxelles,
L’Europe va donc mettre à disposition de l’Etat espagnol jusqu’à 100 milliards d’euros, ce qui est bien plus que les besoins du secteur tels qu’estimés par le FMI (40 milliards d’euros). Cette aide sera donc destinée à recapitaliser le secteur bancaire. Elle transitera par le fonds public de soutien aux banques espagnoles, fonds qui renflouera à son tour les établissements de crédits en fonction de leurs besoins.
Ce n’est donc pas une aide directe aux banques, comme le souhaitait Madrid. En revanche, le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a obtenu gain de cause sur le rôle du FMI : celui-ci ne participera pas financièrement au plan de sauvetage, il ne pourra donc pas imposer des conditions draconiennes, comme c’est le cas au Portugal, en Irlande ou en Grèce.
En contrepartie de ce plan d’aide, les Européens demandent à l’Espagne davantage d’efforts sur l’assainissement du secteur financier.
Les Espagnols ne seront donc pas touchés par de nouvelles mesures d’austérité générale. L’Espagne est le quatrième pays à bénéficier d’un plan de sauvetage mais Madrid n’appartiendra pas au groupe des pays sous perfusion financière soumis à un redoutable contrôle de la troïka : Union européenne, FMI et Banque centrale européenne. Certains craignent cependant une perte de souveraineté à terme.