Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
« Assad doit transférer le pouvoir et quitter la Syrie, car il est inconcevable d’imaginer la fin des violences et une transition démocratique tant qu’Assad ne part pas » : c’est par ces mots que la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a ouvert sa conférence de presse, traduisant un durcissement de la position de la communauté internationale.
Il faut plus de pression, ce que les Etats-Unis vont demander vendredi à Moscou avec l’envoi en Russie d’un émissaire spécial. Il faut aussi plus de sanctions et plus de rigueur dans les sanctions existantes, a ajouté Hillary Clinton. C’était le premier axe de son allocution : fermeté contre le régime en place à Damas.
Quant au deuxième axe, celui d’après ce départ, la chef de la diplomatie américaine a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de préparer l’après-Assad, de travailler plus avec les oppositions syriennes pour qu’elles s’organisent, se regroupent.
Ce sera le but d’une réunion qui doit se tenir la semaine prochaine à Istanbul entre le groupe de contact constitué mercredi soir en Turquie – il est fait d’une quinzaine de pays européens, arabes et les Etats-Unis – et les différentes formations de l’opposition syrienne. Car avec la violence qui s’aggrave en Syrie, le temps presse.