Avec nos correspondants à New York et Washington
Selon un porte-parole du CNS, beaucoup de femmes et d’enfants figurent parmi les victimes de ce massacre. Il pointe du doigt les forces du régime de Damas et les milices qui lui sont fidèles.
Le porte-parole du CNS précise que des habitants, dont des enfants, ont été tués à coups de couteaux et qu’une famille entière a péri. Il appelle les observateurs des Nations unies à venir vérifier les faits par eux-mêmes. Ce que ces derniers s’apprêteraient à faire.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme parle lui aussi de massacre, se disant certain que des dizaines de personnes ont péri, dont des femmes et des enfants. D’après l’OSDH, c'est après un bombardement que des miliciens seraient arrivés dans le village et auraient commis cette tuerie.
Ces nouvelles accusations contre le régime de Damas interviennent, après le massacre de Houla, dans la province centrale de Homs, le 25 mai dernier. 108 personnes, dont 49 enfants avaient péri. Un haut responsable de l’ONU avait confié ses forts soupçons sur l’implication des milices pro-régime. L’opposition et le pouvoir se renvoient depuis la responsabilité de ces horreurs.
Kofi Annan veut un groupe de contact
Dans ce contexte, Kofi Annan vient à New York avec une nouvelle proposition. L’émissaire de l’ONU veut inclure la Russie et l’Iran dans le règlement de la crise syrienne. L’idée est de réunir tous les pays influents dans ce conflit, les pro-Assad comme les anti pour sortir de la guerre de tranchée entre les Occidentaux et la Russie dans laquelle la diplomatie est enlisée.
Les diplomates onusiens pensent que Moscou et Téhéran accepteront plus facilement des concessions s’ils sont associés au processus.
Ce groupe de contact compterait également les cinq membres permanents du Conseil du sécurité ainsi que l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Ensemble, ils pourraient proposer un départ de Bachar El-Assad suivi d’élections en Syrie. Un scénario très proche de celui déjà appliqué au Yémen.