Pékin et Moscou affichent leur entente et s'opposent à toute intervention militaire en Syrie

La Chine et la Russie se sont engagées, ce mercredi 6 juin 2012 à Pékin, à renforcer leur partenariat stratégique, à agir de façon concertée au sujet de la Syrie, s'opposant à toute intervention militaire étrangère dans ce pays et aussi en Iran. Elles se sont entendues pour étendre leur influence en Afghanistan dans la perspective du retrait des forces de l'Otan et ont demandé une conférence internationale pour « se mettre d'accord pour suivre, honnêtement et sans ambiguïté, le plan » de l'émissaire international Kofi Annan.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Voilà des mois que Moscou et Pékin proclament leur hostilité à toute intervention étrangère en Syrie. Cette fois, la Russie et la Chine le font d’une seule voix et depuis le Palais du peuple, au cœur du pouvoir chinois. Les parrains de l’Organisation de coopération de Shanghai n’ont donc pas attendu la clôture du sommet pour publier ce communiqué commun.

Après la longue poignée de main avec Hu Jintao mardi 5 juin 2012, Vladimir Poutine a rencontré le Premier ministre Wen Jiabao et surtout le très probable futur numéro un chinois Xi Jinping.

Chinois et Russes s’engagent à poursuivre leurs exercices militaires conjoints et à étendre leur influence en Afghanistan. Ils promettent surtout de soutenir ensemble le plan de Kofi Annan en Syrie.

Ce soir, le ministre russe des Affaires étrangères a fait une courte apparition en salle de presse. Sergueï Lavrov en a profité pour appeler à une nouvelle conférence sur la Syrie réunissant, dit-il, les pays qui ont une réelle influence sur les différents groupes d’opposition et notamment l’Iran, Mahmoud Ahmadinejad devant rencontrer jeudi 7 juin Vladimir Poutine, en marge du sommet.

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