Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Si les ministères de la Culture, de l’Education, des Sports, du Travail ou du Développement régional changent de mains, les portefeuilles des Finances, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères restent dirigés par les mêmes.
Sergueï Lavrov, qui conduit une politique diplomatique intransigeante face aux pays occidentaux sur des dossiers comme la Syrie, conserve son poste. Tout comme le ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov, qui a récemment répété que les armements dont la Russie disposait, étaient capables de neutraliser le système de défense antimissiles que les Américains souhaitent installer en Europe.
Anton Silouanov va continuer de présider au destin des finances russes. Il avait été nommé à l’automne dernier, après le limogeage d’Alexeï Koudrine. Il sera épaulé par un proche de Vladimir Poutine, Igor Chouvalov. Nommé numéro 2 du gouvernement, l’homme, récemment soupçonné de conflit d’intérêts, conserve son poste de vice-Premier ministre adjoint chargé de la politique économique.
Parmi les ministères régaliens, seul celui de l’Intérieur change de tête. Rachid Nourgaliev avait fait l’objet de vives critiques après la multiplication, ces derniers mois, de révélations sur les scandales de torture dans les commissariats. Il est remplacé par Vladimir Kolokoltsev, le chef de la police de Moscou, qui a notamment dirigé l'intervention musclée contre les milliers de manifestants le 6 mai dernier, à la veille de l'investiture de Vladimir Poutine au Kremlin.