Grèce: Papoulias suggère un gouvernement de «techniciens»

Tractation de la dernière chance en Grèce ce mardi 15 mai 2012. Dans une dernière tentative pour éviter de nouvelles élections, le président Carolos Papoulias a proposé de composer un gouvernement de personnalités «non politiques». Il aura besoin de l'appui d'au moins 151 députés sur les 300 que compte le Parlement. Les principaux partis se déclarent prêts à négocier. La nouvelle coalition se propose de former un gouvernement dont la tâche principale sera la renégociation des mesures de rigueur imposées depuis 2010 par l'UE et le FMI; mesures fortement contestées lors du scrutin du 6 mai.

Le parti socialiste Pasok a été le premier à apporter son soutien à la proposition du chef de l'Etat. Les conservateurs du parti Nouvelle Démocratie sont eux aussi prêts à discuter de la formule. Le petit parti de gauche pro-européen Dimar, qui n'est pas d'accord avec l'idée d'un gouvernement d'union nationale, annonce pourtant sa participation à la réunion.

La gauche radicale du Syriza, deuxième force politique du pays, qui s'est illustrée par son rejet total du plan d'austérité imposé à la Grèce, participe aussi finalement à la réunion de ce mardi. Le petit parti national-populiste, jusque-là exclu des négociations, est lui aussi présent.

Deux formations politiques ne participeraient pas à la négociation : le Parti communiste et la formation néonazie Chryssi Avghi - Aube dorée.

Une journée cruciale

Ce mardi donc, les responsables des principaux partis du pays vont se retrouver chez le chef de l'Etat pour discuter de le composition de ce gouvernement de technocrates.

Si la dernière tentative du président Papoulias échouait, la Grèce serait obligée d'organiser de nouvelles élections mi-juin ; les partis opposés à l'austérité pourraient obtenir la majorité, ce qui risquerait d'entraîner le pays vers la faillite et vers une possible sortie de l'euro.

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