Grèce : les négociations se poursuivent pour sortir de l'impasse politique

En Grèce une nouvelle journée de négociations s'annonce ce lundi pour le président Carolos Papoulias, qui tente toujours de former un gouvernement d'union nationale. Les négociations doivent se poursuivre aujourd'hui, selon la télévision grecque, alors qu'aucun accord n’a pour l'instant été trouvé pour la formation d'un exécutif viable, et ceci malgré les pourparlers menés hier, dimanche 13 mai, avec les sept partis élus pour siéger au Parlement.

Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt

La division entre ceux qui sont pour la cure d’austérité et ceux qui sont contre semble trop profonde aujourd’hui pour qu’un gouvernement d’union nationale puisse voir le jour. Pourtant le temps presse : jeudi 17 mai le Parlement doit se réunir pour la première fois à condition qu’un gouvernement soit formé. Les députés doivent rapidement entériner les prochaines coupes budgétaires, sans quoi ils mettront en danger les versements de l’Union européenne et du FMI (Fonds monétaire international).

Ce lundi, les hommes politiques vont très attentivement suivre ce qui se dira à Bruxelles lors de la réunion des ministres des Finances de l’euro zone. Plusieurs pays et tout d’abord l’Allemagne s’impatientent et n’excluent plus la sortie de la Grèce de la zone euro si ce pays ne respecte pas ses engagements.

Le 6 mai, les électeurs ont donné leurs votes à des partis hostiles à la rigueur dictée en échange des aides européennes. Il sera donc très difficile de trouver une majorité viable pour continuer cette cure d’austérité. Pourtant, 78% des Grecs souhaitent que le pays reste dans la zone euro et face à cette situation le magazine allemand Der Spiegel a déjà tranché : « Acropolis adieu : pourquoi la Grèce doit quitter l’euro », un titre qui provoquera certainement la colère des Grecs.

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