Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt
C’est une soirée marathon qui s’annonce pour le président Papoulias. Il recevra dans son palais Maximou les chefs des quatre autres partis envoyés au Parlement. En ce moment même, ce sont les Grecs indépendants, c'est-à-dire la droite nationaliste, qui sont reçus. Puis, ce sera aux communistes et aux néo-nazis d’Aube dorée. Enfin, Carolos Papoulias s’entretiendra avec le parti pro-européen de la gauche démocratique Dimar.
Avec ses 19 sièges, Dimar pourrait en effet donner une majorité absolue à un gouvernement d’union nationale, avec les conservateurs de Nouvelle démocratie et les socialistes du Pasok. Mais ce n’est pas gagné. Jusqu’ici, leur chef de file Fotis Kavounis a toujours exigé la participation du parti Syriza, arrivé deuxième lors des élections, et cela certainement pour ne pas subir seul la pression des grands partis, ainsi que celle des bailleurs de fonds internationaux pour accepter des coupes budgétaires et des licenciements prévus pour le mois prochain.
Les Grecs ne veulent pas de ces nouvelles économies, mais ils ne veulent pas non plus perdre l’euro. Des sondages publiés aujourd’hui montrent que 78% des Grecs souhaitent un gouvernement qui fasse « tout ce qu'il faut » pour que le pays reste dans la zone euro.