Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin
« Liberté pour l'Ukraine ! Liberté pour Ioulia ! ». Les leaders politiques de l'opposition se sont relayés à la tribune pour appeler à la libération de Ioulia Timochenko, condamnée à sept ans de prison pour « abus de pouvoir ».
Ce rassemblement était aussi l'occasion pour les partis d'opposition de présenter leur programme commun en vue des prochaines élections législatives avec un slogan en trois points : « un État juste, un gouvernement honnête, une vie décente ».
L'avertissement de Merkel
Les élections législatives du 28 octobre constitueront un test pour la démocratie ukrainienne, alors même que l'Union européenne s'inquiète de la dérive autoritaire du président Ianoukovitch. La chancelière allemande, Angela Merkel, a même comparé l'Ukraine à la Biélorussie, qualifiant jeudi les deux pays de « dictatures ». De son coté, Viktor Ianoukovitch a souligné que Bruxelles avait entamé une pause dans les relations avec Kiev et que cette pause était certainement une bonne chose. Selon le porte-parole du parti présidentiel, Kiev pourrait même reconsidérer les propositions d'union économique portées par la Russie.