Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Le gouvernement allemand a déjà proposé de soigner Ioulia Timochenko à Berlin, à l’hôpital de la Charité. Ou du moins, qu’un médecin allemand supervise une équipe ukrainienne au chevet de la politicienne emprisonnée. Mais ces deux options sont pour l’instant rejetées par le gouvernement ukrainien.
« Sauvez la vie de ma mère, avant qu’il ne soit trop tard », supplie la fille de l’ancien Premier ministre, dans les colonnes du Frankfurter Allgemeine Zeitung de dimanche. « Si ma mère meurt c’est la démocratie en Ukraine qui meurt », ajoute Evguenia Timochenko.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a pris le dossier à cœur, se disant choqué par la dégradation des droits de l’homme en Ukraine. Depuis des jours, les voix se multiplient en Allemagne, demandant aux politiciens du pays de boycotter l’Euro de football, qui se tiendra dans quelques semaines en Ukraine et en Pologne.
Ioulia Timochenko n’est pas favorable à une telle mesure. « La Coupe d’Europe, assure-t-elle, offre une incroyable tribune au mouvement de protestation dans le pays, et est le symbole de l’intégration lente de l’Ukraine à l’Union européenne ».