Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Ce qui semblait se profiler à Athènes ce vendredi 11 mai, c'est un gouvernement d'union nationale pour s'assurer du maintien de la Grèce dans la zone euro mais aussi le versement des prochaines tranches du prêt européen. Le signe rassurant vient du fait que le leader de la droite, Antonis Samaras, accepte de participer à une coalition. Sa seule condition est de voir la participation du parti de la gauche radicale de Syriza.
« Nous, indique Antonis Samaras, on fait ce qu'on peut pour qu'il y ait un gouvernement. Il faut que l'on ait un gouvernement. Et un gouvernement solide. Pour cela, il faut que le parti de la gauche radicale de Syriza y participe aussi, ou du moins qu'il apporte son soutien passif. Car c'est une chose de protester gratuitement, ç'en est une autre de prendre ses responsabilités politiques. »
Pourant, il n'est pas certain que Syriza réponde par l'affirmative. Avec près de 17% des voix, le parti est arrivé deuxième aux élections de dimanche dernier. Il aurait plutôt intérêt à des élections anticipées pour consolider cet électorat. Cela dit, devant l'urgence de la situation, et pour ne pas rompre le dialogue avec Bruxelles, il n'est pas impossible que la gauche radicale accepte de collaborer.
Dans tous les cas, un tel gouvernement, aussi disparate, ne tiendrait pas longtemps. Il s'agit juste de reculer de quelques mois l'échéance du prochain scrutin.