Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt
La pression monte : l’Union européenne exige le respect à la lettre près du mémorandum conclu avec la Grèce. Pour l’instant, toutes les réformes mises sur les rails sont en suspens puisqu’il n’y a pas de gouvernement en place. Bruxelles pourrait donc à tout moment arrêter de verser les prochaines tranches d’aides pourtant vitales pour le pays. Cela voudrait dire par exemple que les pensions et les salaires des fonctionnaires ne seraient plus payés, comme l’a confirmé ce jeudi 10 mai le représentant de la Commission européenne à Athènes.
Le socialiste Evangélos Vénizélos, lui-même artisan de ce plan d’aide, est tout à fait conscient de ce risque. Il veut former un gouvernement pro-européen, un gouvernement qui prend au sérieux ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. L’ex-ministre des Finances a même mis en garde contre la sortie du pays de l’euro, pour l’instant sans succès.
Les tractations continuent et les Grecs regardent, à nouveau stupéfaits, leur classe politique, incapable de s’entendre et toujours prête à se mettre des bâtons dans les roues.