Grèce: après l’échec de la gauche radicale, le Pasok devrait former un gouvernement de coalition

La Grèce est toujours engluée dans une impasse politique. Antonis Samaras, chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie arrivé en tête du scrutin législatif, avait tenté lundi 7 mai 2012 de former un gouvernement de coalition, sans succès. De même pour Alexis Tsipras, chef de la gauche radicale, arrivée deuxième aux législatives, qui renonce aussi ce mercredi. Evangélos Vénizélos, le dirigeant du parti socialiste grec, le Pasok, a affirmé qu'il allait être chargé par le chef de l'Etat Carolos Papoulias de former un gouvernement de coalition. Il serait le troisième et dernier à essayer d’y parvenir.

Lundi 7 mai 2012, Antonis Samaras, le chef du parti conservateur grec, avait tenté de former un gouvernement de coalition, alors que le nouveau Parlement est dominé par les partis anti-austérité, sous l'oeil inquiet de l'Europe. Son parti était arrivé en tête des élections législatives de dimanche dernier mais sans majorité absolue. Il a finalement jeté l'éponge.

Alexis Tsipras, le chef de file de la coalition de la gauche radicale, hostile aux conditions de l'aide internationale à la Grèce, dont le parti a créé la surprise aux élections législatives en obtenant la deuxième place avec 16,7% des voix, essaie depuis mardi de former un gouvernement. Lui aussi a renoncé ce mercredi 9 mai 2012.

Deuxième chef de parti politique à essayer de nouer des alliances en vue d'une coalition gouvernementale, il a déclaré ce mercredi : « Notre proposition a obtenu un large soutien dans la société mais pas au Parlement. Nous ne serons pas en mesure de réaliser notre rêve de former un gouvernement de gauche. » S’adressant aux députés de son mouvement, il a ajouté : « Demain matin, je remettrai mon mandat ». Son échec renforce la tenue d’un possible nouveau scrutin.

« Former un gouvernement d'espoir »

Evangélos Vénizélos, le dirigeant du parti socialiste grec, le Pasok, a affirmé ce mercredi 9 mai 2012 qu'il allait être chargé par le chef de l'Etat Carolos Papoulias de former un gouvernement de coalition. Il anticipait ainsi l’échec du leader de la gauche radicale d’Alexis Tsipras. Le numéro un du Pasok devrait être le troisième et dernier à être invité à former un gouvernement.

« Je vais recevoir le mandat (de former un gouvernement) et continuer l'effort national », a indiqué Evangélos Vénizélos, à l'issue d'une rencontre infructueuse avec Alexis Tsipras, le chef de file de la coalition de la gauche radicale.

« Il s'est avéré, après notre discussion avec Alexis Tsipras, qu'on ne peut pas actuellement arriver à une solution précise, et donc avec le mandat que je recevrai jeudi 10 mai 2012, je vais continuer les efforts pour former un gouvernement d'espoir, de sécurité et de perspective », a ajouté le chef du parti socialiste grec.

Evangélos Vénizélos a réaffirmé que « le peuple grec veut de prime abord la stabilité, une solution gouvernementale claire qui ne conduit pas à de nouvelles élections ». Pour lui, « la majorité écrasante du peuple veut le maintien du pays dans l'euro car une sortie de l'euro signifie la pauvreté, la réduction des revenus ».

Avec AFP

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