Grèce: la formation du gouvernement de coalition dans l'impasse

Si ce n'est la panique, c'est en tous cas une forte inquiétude au sein de la zone euro. Les chefs de gouvernement allemand, italien, espagnol, portugais, doivent donner des conférences de presse ce mercredi 9 mai à la mi-journée. Tous sont suspendus à l'avenir d'un de leurs partenaires : la Grèce, embarquée dans une vraie galère politique après les élections de ce dimanche.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Il semble exclu que Tsipras, le chef de la gauche radicale propulsée en tant que deuxième force du pays, parvienne à former une coalition anti-austérité.

Déjà, le Parti communiste a répondu non ce mardi à sa proposition d'alliance. Il ne reste que les 19 députés du parti dit de la Gauche démocratique qui pourraient se rapprocher des 52 députés de la gauche radicale Syriza. Mais cela ne pèsera pas bien lourd dans le Parlement grec qui compte 300 élus.

L'autre possibilité est un gouvernement d'union nationale, comme l'a proposé ce mardi le leader des socialistes du Pasok, Evangélos Vénizélos. Un gouvernement qui reposerait sur deux principes : rester dans l'euro et renégocier avec Bruxelles et le FMI (Fonds monétaire international).

Tsipras doit recevoir Venizélos ce mercredi après-midi, mais il semble peu probable que Tsipras accepte de collaborer avec Vénizélos Venizélos, car le vote massif pour le Syriza dimanche était précisément un vote anti-Pasok. Tsipras n'a donc aucun intérêt à s'allier avec les socialistes, car il y perdrait ses électeurs.

De son côté, Venizélos n'acceptera jamais les conditions posées par le Syriza, notamment le moratoire sur la dette et l'annulation des coupes salariales entraînées par la cure d'austérité. On est donc face à une mission impossible, et la plupart des commentateurs parlent de nouvelles élections anticipées, dès le mois de juin.

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