Le président du Parlement grec a parfaitement résumé la situation dans laquelle se trouve la Grèce ce lundi matin 7 mai 2012 : « Je souhaite que les partis politiques assument leurs responsabilités dans cette période cruciale pour le pays ». C'est dire que la formation d'un gouvernement n'est pas acquise, vu l'éclatement des résultats.
Dans les urnes, les Grecs ont massivement désavoué les deux partis traditionnels de gouvernement, Nouvelle Démocratie et Pasok qui, depuis le mois de novembre, ont mis en place ensemble une politique d’austérité très dure imposée par l'Union européenne et le FMI en échange de l'aide financière octroyée à Athènes. De plus, le dirigeant de Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, arrivé en tête, avait dit durant la campagne, qu'il souhaitait gouverner seul, sans les socialistes. Avec seulement 108 sièges, alors que la majorité est fixée à 150, il ne pourra pas tenir son engagement.
De plus, selon la Constitution, il ne dispose que de trois jours pour former un gouvernement de coalition. Au terme de ce délai, le chef de l'Etat devra confier cette mission au parti arrivé en deuxième position, c'est-à-dire à la formation de la gauche radicale Syriza, qui rejette l'austérité et demande une renégociation des accords passés avec le FMI et l'Union européenne. Une perspective inacceptable pour Bruxelles. La Commission européenne a été claire ce matin : le futur gouvernement grec doit respecter les engagements pris.