Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Dans ce bureau de vote de la périphérie athénienne, les électeurs ont le choix entre 25 partis. Pourtant, tous ne trouvent pas chaussure à leur pied.
« Je ne crois pas qu'il y ait quelqu'un de valable et de compétent pour sortir ce pays de l'impasse dans laquelle nous sommes entrés. Alors, il a bien fallu choisir un moindre mal, c'est ainsi que j'ai pensé pour me décider ».
Cette jeune femme va voter pour le nouveau parti des « Grecs indépendants », une scission de la droite de Nouvelle Démocratie, fondée par des députés en désaccord avec le dernier plan d'austérité, voté en février.
À droite comme à gauche, de nombreuses formations, nouvelles ou plus anciennes, vont ainsi recueillir le mécontentement de la population. Certains, quelques minutes avant de rentrer dans le bureau de vote, ne savaient même pas pour qui ils allaient voter, sinon qu'ils voulaient la défaite des deux grands partis.
« Ça ne m'intéresse même pas de choisir un parti. Ce qui m'importe, c'est que ces deux-là s'en aillent. Mais de toutes les façons, ça va être la même chose ensuite, quelque soit le résultat. Par contre, il ne faut pas qu'ils restent en place : ils ont détruit la Grèce ».
Nul scrutin n'aura été aussi imprévisible en Grèce. Une chose est sûre, aucun parti n'obtiendra la majorité absolue et de longues négociations sont à prévoir dans les prochains jours pour la formation du gouvernement.