La Grèce va connaitre en 2012 sa cinquième année de récession avec un PIB en recul de 5%. C'est certes mieux que les 6,9% subis l'année dernière mais malgré un premier plan de sauvetage de 110 milliards d'euros le pays est loin d'être sorti d'affaires.
La Banque centrale a ainsi maintenu inchangée sa prévision de hausse du taux de chômage à plus de 19%, contre 17,7% en 2011, année durant laquelle 300 000 emplois ont été détruits.
L'institution s'est également inquiétée de la baisse des dépôts bancaires privés qui, depuis fin 2009, ont fondu de plus de 70 milliards d'euros. Un montant qui représente l'équivalent d'un tiers du produit intérieur brut et qui a fortement réduit la capacité de prêt du secteur bancaire grec.
Mais le pire reste sans doute à venir. Le futur gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, devra encore trouver des économies budgétaires de 11 milliards d'euros et augmenter ses recettes fiscales de trois milliards pour la période 2013-2014. Seul moyen d'obtenir le déblocage du deuxième plan de sauvetage négocié avec les bailleurs de fonds internationaux.