Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Costume bleu marine et cravate rouge, Vladimir Poutine s’avance dans la grande salle du Kremlin, sous les applaudissements du public.
Parmi la foule d’invités, on distingue, le dernier président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder ou l’ex-Premier ministre italien Sivlio Berlusconi, avec lequel l'homme fort de la Russie entretient des liens d'amitié.
Après avoir prêté serment, la main droite posée sur la Constitution, le nouveau président a pris brièvement la parole pour promettre une nouvelle étape du développement de la Russie.
« Nous voulons et allons vivre dans un pays démocratique. Nous voulons et allons vivre dans une Russie qui réussit, que l'on respecte dans le monde, en tant que partenaire fiable, franc, honnête et prévisible. Je crois en la force de nos objectifs et de nos idéaux communs et en notre détermination à changer le pays. Je crois en notre aspiration commune à la liberté, à la vérité et à la justice ».
Et pendant ce temps, à quelques encablures du Kremlin, des centaines d’opposants ont tenté de manifester, défiant les forces de l’ordre déployées en masse et scandant « Poutine est un voleur » et « Nous sommes le pouvoir ». Cent-vingt personnes ont été arrêtées. Elles viennent s’ajouter aux quelque quatre cents interpellées ce dimanche, lorsque la police a dispersé un vaste rassemblement de l'opposition. Certains ont déjà été condamnés à plusieurs jours de prison.