Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Boris Johnson l’emporte de peu pour un second mandat après une course qui s’est avérée finalement beaucoup plus serrée que prévu contre le travailliste Ken Livingstone qui avait dirigé Londres de 2000 à 2008. D’ailleurs la confirmation de l’affection des Londoniens pour celui que tout le monde appelle tout simplement «Boris» n’a pas empêché l’opposition travailliste de prendre le contrôle de l’assemblée de Londres, ce qui ne manquera pas de gêner Boris Johnson pour appliquer son programme.
Quoi qu’il en soit, le maintien d’un maire conservateur à Londres vient mettre du baume au coeur de la coalition durement sanctionnée jeudi 3 mai 2012 pour avoir mené une politique de rigueur qui n’a pas empêché le pays de replonger en récession au premier trimestre.
Un rival tory pour David Cameron
Autre déconvenue pour le gouvernement de David Cameron, son appel à élire directement au suffrage universel les maires d'une dizaine de grandes villes n'a pas été suivi. Neuf villes sur dix ont rejeté l'idée lors de référendum locaux. La victoire de l’excentrique Boris Johnson est donc un lot de consolation conséquent pour les conservateurs en pleine déconfiture, et surtout David Cameron voit d’un très bon œil Boris Johnson rester quatre ans de plus accaparé par son rôle à la tête de la capitale.
Le maire, qui défend un conservatisme traditionnel, est en effet très apprécié de la base du parti et fait figure de rival sérieux face à David Cameron pour prendre la direction du parti Tory.