Les conservateurs sanctionnés aux élections municipales britanniques

Les premiers résultats des élections municipales, qui se sont tenues jeudi 3 mai en Grande-Bretagne, annoncent une nette défaite des conservateurs. En cause, la politique d'austérité menée par le Premier ministre David Cameron depuis 2010. L'opposition travailliste en profite pour se refaire une santé, alors que le parti anti-européen Ukip fait une percée. Londres devrait néanmoins rester aux mains des Tories.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

La défaite est sévère pour les conservateurs alors que l’opposition travailliste va elle au-delà de ses espérances : d’après les premiers résultats elle gagne plus de 500 sièges et le Labour se retrouve, au niveau national, à 39% des suffrages loin devant les conservateurs qui reculent à 31% tandis que leurs partenaires au sein de la coalition, les libéraux-démocrates, perdent la moitié de leurs sièges.

La coalition a aussi souffert de la percée du parti anti-européen Ukip, qui a raflé de nombreux sièges aux dépens principalement des conservateurs. Autre embarras pour le Premier ministre David Cameron, sur les dix grandes villes qui se prononçaient cette année par référendum sur l'élection directe ou non de leur maire, trois ont déjà rejeté le projet soutenu par le gouvernement et on s’attend au même refus dans plusieurs autres villes. 

Ces élections locales constituaient un premier test grandeur nature de la popularité de la coalition à mi-parcours et l’avertissement est donc très clair pour David Cameron: les électeurs ont voulu sanctionner sa politique d’austérité menée depuis deux ans, politique qui n’a pourtant pas empêché le pays d’entrer en récession au premier trimestre 2012. Seule lueur d’espoir pour les conservateurs, leur candidat Boris Johnson est donné gagnant à sa réélection à la mairie de Londres dont on attend les résultats ce vendredi soir.

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